Lundi 21 Aout - De l’île de Sein à l’île Molène
N’ayant pas d’impératif horaire fort, on se lève un peu plus tard que les précédents jours et quittons le mouillage vers 11h30. Nous faisons maintenant cap vers l’île de Molène. Il y a un léger vent de sud qui nous porte bien et nous faisons du vent arrière toute la journée. Nous avançons tranquillement vers notre destination, observons plusieurs foux de bassan et un autre banc de grands dauphins.
Arrivé à Molène impossible de trouver un mouillage correctement habité pour la nuit, nous faisons halte dans le port. On range le bateau, je mets l’annexe à l’eau et c’est parti pour la visite de l’île. Au vu du temps, Hélène préférera rester à bord au chaud, c’est donc en solitaire que je vais sur l’île sous le crachin qui vient de s’installer. N’ayant pas d’itinéraire de prévue, je me laisse porter par les indications et fini par faire le tour de l’île par le sentier côtier, ce qui me prend bien deux heures. Au cours de ma balade, je verrais quelques menhirs, plusieurs fours à goémon et de nombreux oiseaux.
Je fini par rentrer sur La Résolue à la nuit tombée. Nous nous préparons un repas à base de riz et des algues récoltées la veille.
Mardi 22 Aout - De l’île Molène à Roscoff
Le jour suivant, nous avions pour objectif d’aller à Aber-Wrac’h. Il y a un petit vent d’ouest constant qui est établi, ce qui est parfait pour nous porter. Le seul problème, c’est le brouillard à couper au couteau : on ne voit pas à 100 mètres. Je décide donc de m’éloigner des côtes le plus possible pour éviter les dangers (autres bateaux, et récifs). C’est donc grâce aux coordonnées GPS et aux cartes que je vérifie notre trajectoire.
Par sécurité, je sors les cornes les brumes pour signaler notre présence aux différentes vedettes que nous sommes amenés à croiser. Le brouillard ne se lèvera pas de la journée, mais nous avançons bien mieux qu’anticipé. Nous décidons donc de continuer notre trajet, tirant profit de la météo qui pour une fois est à notre avantage.
À nouveau, nous croiserons le chemin de foux de bassan et de plusieurs bancs de dauphins communs. À la nuit tombée, nous arrivons au port de Roscoff.
Mercredi 23 Aout - De Roscoff à Trebeurden
Le mercredi, nous décidons d’aller à Trébeurden. Le port n’est accessible qu’à marée haute, ce qui nous met une contrainte horaire forte pour la première fois depuis le début du parcours. Nous quittons donc Roscoff assez tôt pour assurer le coup. Le trajet est n’est pas très long, mais le vent ayant encore tourné nous nous retrouvons à devoir faire du près à nouveau. Le vent est assez fort, mais absent de rafales, ce qui fait que nous naviguons une bonne partie de la journée sous génois et artimon seuls.
Nous finirons par arriver à Trébeurden à l’heure prévue. La côte se distingue assez nettement de se que l’on avait pu voir jusque là. Les roches sont d’un granit rose, et on constate aussi que le nombre de rochers à fleur d’eau sont de plus en plus nombreux. La vigilance est donc de mise au fur et à mesure que l’on se rapproche du rivage.
Nous entrons donc dans le port, qui possède un grand nombre de place visiteurs libres au moment où nous arrivons. Une fois le tour du bateau réalisé, toutes les amarres vérifiées deux fois, et le pont rangé, je vais à la capitainerie pour régler ma place. La personne qui s’y trouve, très sympathique, me fournis toutes les informations nécessaires ainsi qu’un plan de la ville.
Nous partons ensuite Hélène et moi visiter le coin à pied. Sur les chemins, nous cueillons bon nombre de mûres et baies de sureau ce qui nous ravit les papilles. Après environ deux heures de marche et de contemplation, nous revoilà revenues à notre point de départ, sur La Résolue_.
Jeudi 24 Aout - De Trebeurden à Paimpol
Arrive le dernier jour de navigation avant quelques jours de pause. La marré nous impose de nous lever tôt pour sortir du port le matin. Nous nous levons donc à 5h30, hissons les voiles et quittons la baie. Une fois en mer, le ventre étant toujours vide nous nous préparons un petit déjeuné. Le programme du jour est d’arriver à Paimpol à marée haute, soit à 18h30. Le trajet s’effectue sans difficulté, le temps est clair, il fait beau et le ciel est dégagé. Nous avançons tranquillement mais sûrement vers notre destination. En milieux d’après-midi, nous arrivons du côté de Bréhat et de ces champs de cailloux. Comme nous avons encore du temps devant nous, je décide de les contourner au plus large, tout en étant assez près pour admirer l’île.
Puis nous nous engageons dans le chenal, affalons les voile et finissons le reste du trajet au moteur. Arrivé au niveau du port, c’est tout un cortège qui nous accueil : mes parents sont présents, ma grand-mère ainsi que la meilleure amie de ma mère. Par chance, nous n’aurons pas besoin de faire une écluse. La mer étant assez haute, la porte de l’écluse est grande ouverte. Nous rentrons dans le port, nous amarrons à la place indiquée, et nous voilà arrivé à destination.
