Départ de Paimpol
Après avoir passé quelques jours à Paimpol, je décide de partir quelques jours naviguer en solitaire. Le départ de Paimpol se fait avec la marré pour pouvoir sortir de l’écluse, mais aussi avoir assez d’eau dans le chenal. Le trajet vers l’île de Bréhat est jonchée de roches, y compris à fleur d’eau. La vigilance est de rigueur et une bonne carte est un allié de poids. Sur le trajet, la poulie de renvoi de drisse de grand-voile s’arrache de mon mat, ce qui ne manque pas de se faire remarquer. Ni une ni deux je prends un bout de 80 cm qui me sert à fixer mes prises de ris et sécurise cette poulie. Plus tard, je ferrais une manille textile en guise de réparation durable.
Bréhat
J’arrive après le couché du soleil à un mouillage à Bréhat. Les couleurs sont magnifiques et la nuit sera calme et éclairée par la Lune. Le lendemain, je mets l’annexe à l’eau et par mettre le pied sur l’île. La météo est idéal et je me régale des caresses du Soleil sur mon visage. Je fais le tour “classique” de l’île en passant des verreries, le moulin à marré, la chapelle et le phare du Paon avant de revenir à bord de Le Résolue en fin de journée.
Lézardrieux
Le jour suivant, j’entreprends de faire le tour de Bréhat par le nord avant d’aller dans le Trieux. Je prépare mes cartes, prépare ma route et enregistre mes points de repères, en l’occurrence des cardinales. Je pars du mouillage à la voile sans soucis sour 15nd, navigue une grosse demi-heure avant de me retrouver dans un bordel sans nom. Je me retrouve à passer brutalement d’une mer très calme, à des creux de 1.5m avec des tourbillons me faisant faire des 180 à répétitions. Pour ne pas risquer pire, je décide faire immédiatement demi-tour, rebrousse chemin et sort de ce chaos quelques minutes plus tard. Une fois le calme retrouvé, je vérifie ma position et me rend compte de mon erreur : J’avais bien pris mes points de repère sur la carte, mais durant la navigation, je me suis trompé de cardinal et est allé droit dans les hauts-fonds. Résultat, la houle de fond remonte et des courants entre en collision créant ces tourbillons. Quelque peu secoué, j’abandonne mon idée de faire le tour de l’île par le nord et passe finalement par le sud.
Quelques heures plus tard, j’arrive à Lézardrieux, accueillis par le zodiaque du port.
